2004
En plus de vingt ans d’activité à Bordeaux,
et bien que notre route ait croisé à plusieurs reprises
celles de quelques producteurs particulièrement intéressants,
nous n’avions encore reçu que deux commandes
pour des étiquettes de vin, tellement le mot « tradition »
est longtemps resté le seul référent en la matière.
Aujourd’hui, une nouvelle génération de viticulteurs
arrive aux commandes, avec une autre culture, d’autres désirs.
Hervé Grandeau est de ceux-là, qui nous permet d’ouvrir le chantier
d’une recherche pour les étiquettes
de la gamme de vins du château Lauduc.
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Identité visuelle et gamme d’étiquettes
Maîtrise d’ouvrage : château Lauduc, 2004-2006
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2003
inauguration / livre / chantier / acteurs / paroles et images / mémoire / documents…
Imagine-t-on qu’un projet de tramway puisse à ce point mettre une ville cul par-dessus tête ? Grenoble, Nantes et Strasbourg avaient certes mené des chantiers équivalents, mais qu’une telle chose advienne, avec cette ampleur, pour Bordeaux et son agglomération… Le choix en apparence « simplement technique » d’un moyen de transport en commun « en site propre » est pourtant en train d’accoucher, au terme de trois années d’un chantier particulièrement éprouvant, d’une ville largement remodelée. Dans La Ville des prodiges1, Eduardo Mendoza décrit bien cette folie qui s’empare cycliquement d’une ville, en l’occurrence il s’agit de Barcelone, et dans le roman, la capitale catalane est en pleine fièvre de rénovation : elle s’apprête à recevoir sa première Exposition universelle. Ce qui se passe à Bordeaux est de cet ordre, et nous avons la chance de vivre l’un de ces moments rares qui voient se débloquer des situations que l’on pensait à jamais figées… Nous sommes au mois de septembre 2003. Le chantier de la première phase du tramway touche à son terme ; les travaux sont encore loin d’être terminés, mais on parle déjà de l’inauguration. Les festivités s’organisent… Il faut dire que cette mise en service, tout le monde l’attend avec impatience : nous avons trouvé le temps du chantier particulièrement tonique, surprenant, épatant, mais la ville a frôlé l’asphyxie et nombreux sont ceux qui ont peiné dans leurs activités quotidiennes.
On peut visualiser le livre ici.
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iconographie / 1998-2003
émigrants / art / accueillir / service social / images…
Le SSAE (Service social d’aide aux émigrants) est une association créée en 1926, à laquelle l’État a confié, par convention, une mission nationale de service public « afin d’organiser et assurer un service social spécialisé en direction des personnes d’origine étrangère vivant en France ». Pour communiquer ses engagements, ses réflexions et ses actions, le ssae éditait, sous le titre Accueillir, une revue à destination de son personnel (assistants sociaux, agents d’accueil, interprètes) et de ses différents partenaires institutionnels et associatifs.
Lorsque le projet de reformulation graphique de la revue nous a été soumis, Accueillir était – à l’image de nombre de publications équivalentes – d’une désespérante tristesse : mise en pages vieillotte, choix typographiques peu qualifiés, projet éditorial intéressant mais franchement desservi par une illustration littérale, plate, pauvre, souvent de très mauvaise qualité. Bref, vraiment pas le genre de document à ramener le soir à la maison pour se remonter le moral !
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vidéo
Le visiteur d’une exposition est actif : il se déplace ici et là, dans le zig et dans le zag. Dans un tel contexte, la vidéo doit participer d’un ensemble ; son format, son tempo diffèrent de ceux que l’on connaît notamment pour la télévision (les formes classiques du reportage, du court-métrage, du documentaire, du clip…). Ici, la vidéo accompagne, elle crée des surprises, elle retient l’attention sans la capter complètement. On doit pouvoir prendre au vol une séquence, l’abandonner puis y revenir plus tard… « La vidéo est un poème visuel. Un instantané en mouvement, un mouvement suspendu, un fragment » (Michel Nuridsany). Du temps réel étiré. Sans vrai commencement, sans vraie fin. Ou bien une découpe généralement courte – voire très courte – un prélèvement – qui peut aussi être monté en boucle.
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2001-2003
collèges / ordinateurs portables / collégiens / un carnet, trois journaux / c’est Noël / essuyer les plâtres / vive l’imagination !
« Prêter un ordinateur aux élèves de troisième de tous les collèges des Landes ? Pendant toute l’année, et aux frais du conseil général ? Ils sont complètement irresponsables ! Un ordinateur, c’est beaucoup trop fragile ; les enfants vont les fracasser ! Entre l’achat, les réparations, la maintenance, ça va coûter une fortune… » Voilà le genre de réactions (et quelquefois en plus violent…) qui ont accueilli l’annonce du projet.
Pourtant, la chose est bel et bien advenue ! Lancée dans trois « établissements tests » à la rentrée scolaire 2001, l’opération « un collégien, un ordinateur portable » a été généralisée l’année suivante à tous les collèges du département ; et, à ce jour, elle continue son bonhomme de chemin. « Concrètement, l’ordinateur est remis à l’élève dans le mois qui suit la rentrée de septembre, à titre gracieux, sans caution, sur simple signature d’une convention de prêt passée avec ses parents. Il est restitué au collège à la fin de l’année en même temps que les manuels scolaires ; il sera confié à d’autres élèves à la rentrée suivante. » 13 Ainsi, pour l’année 2004-2005, pas moins de 4 900 ordinateurs portables sont en service dans les 34 collèges dépendant du conseil général.
On peut visualiser le journal #1 ici,
et le livret des collégiens là…
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1982-2001
JOUER
Nous devons aux théâtreux – les complices de nos débuts – quelques moments d’exception. Admis dans les coulisses de leurs spectacles balbutiants, nous étions alors impliqués dans une création (l’affiche) à côté de leur création (la pièce). Dans une conscience absolue des enjeux de l’aventure, pas question de reculer devant le risque. Nous y avons appris à jouer, c’est-à-dire à entrer dans la vraie vie.
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2001
L’âme du vin
Branda / Jean-Jacques / faire le vin / jouir du vin / ceci n’est pas un musée
/ prélèvements et assemblages…
Janvier 1999
Étrange impression d’entrer par effraction dans une histoire dont nous ne savons rien… Nous sommes à « Branda », une sorte de ferme fortifiée probablement édifiée pendant la guerre de cent ans, avec des tours et une grande cour carrée, aujourd’hui abandonnée au milieu d’un océan de vignes. La fière muraille a probablement connu des heures de gloire, mais, pour l’heure, l’enceinte est béante : l’un des murs, à peu près complètement démoli, est remplacé par une sommaire barrière. Les trois tours d’angle ont perdu leurs coiffes… Nous entrons. Un grand bruit : là ! C’est une dame blanche qui s’envole précipitamment. Nous l’avons dérangée dans son refuge. Frayeurs réciproques. Depuis combien de temps personne n’habite plus ici ?
Au-delà des vignes, un rideau d’arbres signale la présence de la rivière Dordogne. La ruine est sublime dans la froide lumière de cette belle journée d’hiver. Le site semble directement sortir du Désert des Tartares, le roman de Dino Buzzati. Il ne s’agit pourtant pas des confins d’un pays imaginaire, Branda est tout près de Bordeaux, dans le nord du département de la Gironde, à portée de vue du clocher de Cadillac-en-Fronsadais. Mais, en cet instant, il semble que nous soit révélé, d’un seul coup, comme un secret, l’esprit de ces lieux.
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2000
Miroir, ô mon miroir…
bustes / sculptures / musée / Mont-de-Marsan / miroirs / portraits
À Mont-de-Marsan, dans les Landes, existe le seul musée français entièrement dédié à la sculpture figurative de l’entre-deux-guerres, établi ici en hommage à deux glorieux enfants du pays, les sculpteurs Charles Despiau et Robert Wlérick. En 1988, la mairie décidait, le temps d’un été, de déménager son musée et de l’exposer dans la rue. L’événement fit date et, depuis, sous le titre Mont-de-Marsan sculptures, la ville se met régulièrement cul par-dessus tête pour faire sa fête à la sculpture. À l’occasion de la cinquième édition, pour l’an 2000, invitation fut lancée à une douzaine de « personnalités » de faire leur marché dans le musée et dans ses réserves et d’imaginer librement une présentation de ce choix de sculptures, dans l’espace de la ville. Invités à participer au festin, nous imaginerons un petit dispositif pour mêler des images de sculptures aux visages des passants… Voici le texte que nous écrivions sur cette histoire dans le catalogue édité à l’occasion1…
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l’esprit des lieux
Sam / imprimer / docks / numérique / dockers / la brême dans le sacot…
Sam est un atelier d’impression numérique dédié au grand format. Deux événements vont marquer ce début d’année 2000 : l’entreprise aménage dans de nouveaux locaux, et elle participe activement à la mise au point technique d’une machine permettant d’imprimer, en quadrichromie et en grand format, à l’unité et en série, directement sur tous les types de matériaux du commerce (les papiers, les tissus, les moquettes et les tapis, les panneaux de bois, les stratifiés, les plastiques et les métaux, le verre, le béton, etc.). Le procédé est aujourd’hui assez commun, mais il n’en était alors qu’à un stade de prototype, tout ce qu’il y a d’artisanal.
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1999
Affiche pour le centre culturel Les Colonnes, à Blanquefort.
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1989-1996
Utilité urbaine
Bordeaux / ma ville / Josy Froment / contemporain / promotion-image
/ ambiances / tout sauf des paillettes / élections municipales
Au tournant des années 1990, nous avons conduit la mise en œuvre d’un projet graphique cohérent pour Bordeaux, notre ville : c’est ici que s’est forgée notre pratique « graphique » de la ville. Ces années furent en effet l’occasion de produire généreusement, dans un rythme certes trop rapide, mais avec, en contrepartie, une possibilité unique d’expérimentation et le bénéfice d’une sorte de droit au réversible, à l’erreur, à l’inflexion…
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1995
Les points sur les i
L’agence d’urbanisme de l’agglomération bordelaise
répondait au doux nom de AURBA.
Cet acronyme générait une interrogation quant à la façon
de le prononcer : comme il n’existe pas dans la langue française
de mots commençant par « aurb », le lecteur se demandait
s’il lui fallait prononcer [orba] ou [a-u-r-b-a].
En délicatesse avec ce nom, l’agence fit appel à des sémiologues
qui proposèrent : Auream, Aurea, Aupar et autre Aubad
guère plus convaincants… Finalement, le design graphique
a permis de résoudre le problème : une simple apostrophe a suffi
pour civiliser le barbare AURBA en a’urba,
et permettre ainsi à l’agence de retrouver dans son nom
le radical de l’urbanisme qui est sa raison d’être.
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Identité visuelle / Signalétique
Maîtrise d’ouvrage : a’urba, 1995-2000
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1994
Exposition « presse papier » à arc en rêve centre d’architecture.
1993
Affiche pour le festival du film d’histoire de Pessac.
Sérigraphie 120 x 176,5 cm, deux couleurs, 1993.
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1992
Identité visuelle de l’association du salon du livre de Bordeaux
pollen
Pollen, ateliers d’artistes à Montflanquin (Lot-et-Garonne)
Identité graphique, pour le compte de l’Office départemental d’action artistique (ODAC) de Lot-et-Garonne, 1992
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1991
Première d’une série d’affiches pour le compte de la mairie de Bordeaux
Sérigraphie 120 x 176,5 cm, trois couleurs.
1990
Identité visuelle du Musée de Mont-de-Marsan, 1990
Chemise de presse offset deux couleurs
Affiche offset 50 x 70 cm, quadrichromie et or à chaud
1989
L’atelier de la rue Pauline Kergomard,
le premier ordinateur (Mac 2 fx, 256 couleurs)…
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1989
Signalétique de visite de la citadelle de Blaye (Gironde),
en collaboration avec l’agence Rébus, 1989,
pour le compte de la mairie de Blaye
et de la direction régionale des affaires culturelles Aquitaine.
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1988
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Stand de la librairie Vent debout au salon du livre de Bordeaux, 1988
Affiche, offset 40 x 60 cm, deux couleurs, 1988
1987
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Affiche 40 x 60 cm, pour la galerie Ek’Ymose/Jean Christophe Aguas, Bordeaux
Offset 2 couleurs, 1987
Catalogue 21 x 29,7 cm, 24 pages
1987
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Identité visuelle pour la Machine à lire, librairie à Bordeaux