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HLM / 2007

by admin on juin 10th, 2007

Une exposition pour dire Stop ! aux idées reçues sur le logement social.
20 panneaux format 70 x 100 cm, présentés sur une structure tubulaire.
avec arc en rêve centre d’architecture
pour le compte de la Communauté urbaine de Bordeaux.

NO FUTURE ? ENTASSÉS ? BRUYANT ? LOIN DE TOUT ? RINGARD ? CAGE À LAPINS ? SANS HORIZON ? GHETTO ? TRISTE ? NO FUTURE ? ÉNERGIVORE ? MAL ISOLÉ ? TOUS PAREILS ? BANAL ? TROP HAUT ? RIQUIQUI ? ANONYME ?

Politiquement incorrect
La loi Solidarité et renouvellements urbains (SRU), entrée en vigueur en France en 2000, oblige les communes à disposer au moins de 20 % de logements sociaux. Pourtant nombre d’élus locaux, redoutant les réactions de leurs électeurs, rechignent à se lancer dans des programmes un tant soit peu ambitieux : Not in my backyard ! Traduite en bon français, l’expression anglo-saxonne s’applique à merveille au cas présent : « Les logements sociaux, c’est très bien, mais pas chez nous ! »
Pour attaquer le problème de front, la Communauté urbaine de Bordeaux (LaCub) souhaitait initier une campagne “citoyenne”, avec l’objectif de mettre à mal cet amalgame largement répandu entre habitat social et inconfort, entassement, laideur et qualité de vie médiocre. En clair, il s’agissait de convaincre que “HLM” ne rime pas toujours avec blême…
Associé à la réflexion, arc en rêve centre d’architecture propose de faire la preuve par l’exemple en montrant qu’en la matière, il est possible d’innover et de construire des logements sociaux de qualité – spacieux, lumineux, bien isolés… bref, dans lesquels on a envie de vivre. « Oui, il y a des réussites (rares mais) franchement intéressantes!»
Nous voilà cooptés sur le projet, avec mission de mettre en forme une exposition qui rendra compte de ces réalisations, pour ouvrir le débat sur les bases de la curiosité et du désir.

Merci Alfred !
Reste la question, délicate, de trouver une forme. « Plus réussi est le méchant, meilleur est le film…» Nous avons retenu la leçon d’Alfred Hitchcock. Il s’agit de combattre les idées reçues ? Eh bien, affrontons l’adversaire de face : pied à pied, mot à mot. Ringards, tristes, bruyants, banals, loin de tout, trop hauts, anonymes, riquiqui… On a beau les camoufler sous le pudique voile du “logement social”, ils traînent toujours une bien sale réputation, les HLM. Choquants, stigmatisants, ces mots ? Et bien, nous allons les afficher : nous sommes ici dans une campagne d’opinion, pas dans une exposition d’architecture !
Les règles du jeu ainsi posées, s’engage alors une phase de travail sur le terrain, de centres-villes en périphéries urbaines, sur les traces de quelques promoteurs sociaux, architectes et paysagistes (passionnément) décidés à inventer des solutions contemporaines pour traiter du logement “ordinaire”. Nos rencontres avec quelques heureux habitants achèveront de nous convaincre, et nous n’aurons pas vraiment de mal à trouver suffisamment de contre-exemples pour faire mentir notre collection de “gros mots” : ces logements sociaux sont à bien des égards exemplaires, plus conviviaux et bien moins gaspilleurs d’espace que toutes ces niches à chiens pavillonnaires qui prolifèrent à la vitesse grand V et font la fortune des promoteurs de maisons individuelles.
Si – comme on a pu le dire du graphisme – l’architecture « ne fait pas de ce monde un paradis, elle peut (parfois) contribuer à le rendre un peu plus humain ».

On peut voir quelques images ici.

 

From → atelier

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